Calculez votre tarif de freelance

Vous avez presque décroché le contrat, les négociations se déroulent sans encombre et vous parvenez à convaincre le client que vous êtes le freelance idéal pour aider son entreprise. Et puis : l'inévitable question : "Quel est votre tarif ?". D'une part, si vos tarifs sont trop bas, la qualité de votre travail peut être perçue comme insuffisante ; d'autre part, vous ne voulez pas effrayer des clients potentiels avec des tarifs qui semblent trop élevés. Les débutants ne sont pas les seuls à ne pas savoir quels sont les tarifs corrects pour leurs services, les free-lances chevronnés nous demandent souvent des conseils sur leurs tarifs. Poursuivez votre lecture pour apprendre tout ce que vous devez savoir sur la fixation de vos tarifs.

Calculez votre salaire minimum

Le lancement de votre carrière en tant que freelance commence par le calcul du bon tarif. Le calcul de votre taux est en fait assez simple, compte tenu des règles de base. Commencez par calculer le salaire minimum que vous demanderiez pour le travail que vous effectuez. Commencez par dresser un aperçu des dépenses récurrentes que vous prévoyez d'engager. En effet, les dépenses récurrentes devront être payées, même si vous ne travaillez pas. Si vous êtes graphiste, par exemple, il s'agira de votre facture mensuelle pour Adobe ou le prix de revient d'un bon ordinateur. Les représentants commerciaux, quant à eux, incluront probablement les frais de voiture. Si vous choisissez de travailler à domicile, vous pouvez inclure le coût de l'ameublement de votre bureau. Ces coûts peuvent être aussi étendus que vous le souhaitez, il est donc important de dresser un aperçu aussi complet que possible de vos dépenses.

L'étape suivante consiste à estimer vos frais accessoires. Par rapport aux dépenses récurrentes, celles-ci sont dynamiques et varient en fonction de la mission. Il peut s'agir du carburant pour votre voiture, ou simplement de tous les litres de café que vous vous servez pour rester concentré. Bien que ces coûts soient en grande partie spécifiques à la mission, il est certainement avantageux pour vous d'en faire une estimation. Plus vous aurez d'expérience en tant que free-lance, plus il vous sera facile de vous faire une idée des dépenses que vous devez réellement supporter.

Brut ou net : calculer votre taux net

Vous avez donc calculé vos coûts. Qu'en est-il maintenant ? Dans cette étape, vous allez déterminer ce que vous souhaitez gagner en un an. Un revenu mensuel net de 1 700 euros se traduit par un revenu annuel de 20 400 euros. Ajoutons à ce montant les coûts totaux. En effet, en tant qu'indépendant ou entrepreneur individuel, vous devez payer vos propres cotisations sociales. Vous devez garder à l'esprit qu'une fois vos impôts et cotisations sociales déduits, il vous restera environ 50% de vos revenus. Ce montant varie en fonction de la forme de société sous laquelle vous avez créé votre activité de freelance, mais 50% est une bonne estimation. Nous vous conseillons donc de multiplier par deux votre taux net, ainsi que vos dépenses, afin de ne pas avoir de mauvaises surprises.

Travailler de neuf à cinq ?

À l'étape 2, nous calculons le nombre de jours de travail par an. Un free-lance motivé vit selon le principe "work hard, play hard". C'est pourquoi il est important de ne pas oublier vos vacances à Ibiza lorsque vous calculez vos tarifs. Soustrayez donc 20 jours de vacances aux 260 jours pendant lesquels vous pouvez travailler. Il n'est pas non plus superflu de soustraire 5 à 10 jours de congé de maladie (à moins que vous n'ayez absorbé suffisamment de vitamines de la mer à Ibiza, bien entendu). En tant qu'indépendant, il est évident que vous n'aurez pas toujours du travail quand vous le voudrez. Trouver des projets appropriés reste l'un des plus grands défis auxquels sont confrontés les free-lances. Plus votre réseau est étendu, plus il est facile de faire appel à votre propre cercle de connaissances. Bien sûr, un réseau numérique comme GIGHOUSE peut vous garantir plus de projets, mais nous garderons cet argument de vente pour nos publicités :). La morale de l'histoire : soyez réaliste lorsque vous déterminez le nombre de jours de travail que vous prévoyez.

Exemple :

Nous avons calculé le taux brut et décidé du nombre de jours par an que nous voulons travailler. En divisant ces chiffres, on obtient le salaire minimum. Les vrais Sherlocks parmi vous l'ont déjà compris. Si vous divisez ce montant par le nombre d'heures que vous souhaitez travailler dans une journée, le produit de cette équation sera votre taux horaire minimum. Vous avez compris ? Cela semble beaucoup plus compliqué que ça ne l'est en réalité, alors voici un exemple :

Ellen, rédactrice indépendante, souhaite gagner 1800 euros par mois. Ses dépenses récurrentes s'élèvent à 2000 euros par an. Elle a également des frais accessoires qui s'élèvent à 100 euros par mois. Elle souhaite prendre 20 jours de congé par an et se réserve 10 jours de congé en cas de maladie.

(Salaire annuel net à gagner + coûts totaux) x 2 / Nombre de jours que vous souhaitez travailler =

((1800 X 12) +( 2000 + 1200)) x2 /230= €215.65

Divisez ensuite ce montant par le nombre d'heures que vous souhaitez travailler par jour et vous aurez calculé à vous seul votre taux horaire minimum.

Quels sont les autres facteurs déterminants pour votre taux de freelance en 2019 ?

Maintenant que vous connaissez votre seuil de rentabilité, vous pouvez commencer à augmenter progressivement votre tarif. Les différents échelons de cette échelle sont la branche d'activité, le niveau d'ancienneté, le type de travail, le secteur d'activité du client et les tarifs pratiqués par vos collègues free-lances. Un aperçu :

1) Le secteur d'activité du client.

Les budgets de vos clients dépendent fortement du secteur dans lequel ils opèrent. Gardez toujours un œil sur le pouvoir d'achat de vos clients. Le budget d'une petite PME de l'industrie pharmaceutique sera plus élevé que celui d'une organisation à but non lucratif. Cela ne signifie pas pour autant que vous devez descendre bien en dessous de votre propre budget pour des clients qui ont des budgets plus modestes. Il vous suffira de refaire vos calculs.

2) Le secteur d'activité dans lequel vous êtes actif

Fournissez-vous Vous donnez des conseils en matière de ressources humaines à des multinationales ou vous traduisez le nouveau site web d'une PME ? Là encore, il est préférable de vous référer à votre propre site web. activité principale. Pour pallier le manque de chiffres récents concernant les prix du marché des freelances en Belgique en 2019, rendons visite à nos voisins néerlandais. L'aperçu suivant (par branche d'activité) constitue un bon point de départ.

3) Expérience

Le degré d'expérience que vous possédez dans certaines compétences ou vos années d'expérience dans un secteur donné sont autant de facteurs importants à prendre en considération lorsque vous fixez votre prix. Une personne dont le profil révèle un certain degré d'ancienneté peut utiliser son expérience pour obtenir des honoraires plus élevés que ceux d'une personne plus jeune. Un conseil en or est la règle d'Ericsson. Selon cette règle, il faut 10 000 heures pour devenir un expert dans une compétence donnée. Dans le monde de l'entreprise, cette règle est souvent traduite par une étape correspondant à cinq années d'expérience. Si vous pouvez présenter à votre client des références appropriées qui démontrent clairement votre niveau d'expérience, cela donnera une indication claire de ce que vous valez, alors n'hésitez pas à le faire !

4) Les concurrents indépendants

Dans la toute dernière phase, il peut être judicieux de comparer vos tarifs à ceux d'autres free-lances. Notez que vous ne devez le faire que dans la dernière phase. Après tout, vous savez ce que vous valez et ce que vous devez gagner pour payer vos dépenses récurrentes et autres. Il peut être tentant d'appliquer les mêmes tarifs qu'un autre free-lance que vous connaissez, mais cela signifierait que vous vous basez sur l'estimation de quelqu'un d'autre. Utilisez donc les tarifs de vos concurrents comme point de repère, mais pas comme norme ! Afin de vous donner rapidement une bonne idée des tarifs applicables, nous vous donnons les informations suivantes. En 2104, le freelance moyen en Belgique appliquait un taux horaire de 56 euros. Malheureusement, les chiffres pertinents ne sont pas disponibles pour 2019 en Belgique. Aux Pays-Bas, les clients ont payé en moyenne 46 euros de l'heure lorsqu'ils ont engagé un freelance. Le taux horaire moyen est inférieur de quelques euros de l'autre côté de la frontière.

Conseils aux freelances

Félicitations ! Vous disposez maintenant de toutes les informations nécessaires pour fixer un prix réfléchi. Voici deux conseils pour vous aider à garder un œil vigilant sur vos tarifs :

1) Si votre client estime que votre tarif est trop élevé, vous pouvez lui proposer de réduire le nombre de tâches qui vous sont demandées ou de consacrer moins d'heures à une tâche donnée. Vous serez ainsi assuré de pouvoir payer vos frais et vous montrerez que votre prix n'est, en principe, pas négociable.

2) Recalculez vos tarifs au moins une fois par an. De nombreux facteurs qui déterminent vos tarifs sont dynamiques. Veillez à ce que vos tarifs restent en phase avec ces évolutions !